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Quel destin cruel
Que d’être aimée par elle
D’abord, elle dit qu’elle me trouve jolie
Puis, sans que ça ne lui cause aucun souci
Sans penser à ce que dicte la pudeur
Elle s’approche de moi qui suis paralysée par la peur
Et elle respire l’odeur
De mes organes reproducteurs
Sous prétexte d’admiration
Elle me coupe les jambes près des talons
Et me pose sur la table du salon
À côté d’un horrible bibelot du Japon
Là, immobilisée, petit à petit, je mourrai de faim
Quel était donc son abominable dessein?
Ô! Triste, triste sera ma fin!
Voilà le prix à payer pour être belle et d’agréable odeur!
Voilà le prix à payer pour être une jolie fleur!