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La course à travers les champs
Le vivant exaltant file, enfile, enjambe, me désarme
Brouhaha des bruits s’enfuit, clame le calme
Court ma course et ne rebrousse, droit devant
Frôle les ravins, précipices, jusqu’aux cimes des racines
Souliers ailés, dorés, valsant au carnaval des nuages de faïence
Une saltimbanque sur un chemin d’un parchemin de pelures d’aisance
Ciel inonde, détrempe ma chair, ma demeure, ma profonde conscience
Secondes s’arrêtent, s’allument les lumières d’ions en suspension
L’infini petit dos au géant achève ma dissolution, ma séparation
Course infatigable, court encore jusqu’à ce que le corps s’endort