Le grand pas souverain de mon père (Hélèna Courteau)
. Vêtue d’un vieux jeans, le printemps bien arrimé, quand le sol a bien chauffé au soleil, Yvan enlève le paillage de l’automne. Il sarcle, bêche, s’acharne sur les mauvaises […]
. Vêtue d’un vieux jeans, le printemps bien arrimé, quand le sol a bien chauffé au soleil, Yvan enlève le paillage de l’automne. Il sarcle, bêche, s’acharne sur les mauvaises […]
. Trop de mots enterre Trop peu de mots entête Les mots comme de couteux Brisent tranchent blessent Plus que la peau les présents les devenirs. Les mots font des […]
. Je n’ai plus la fureur de courir les trottoirs. Je n’ai plus la fureur de rouler sur les autoroutes. Je n’ai plus la fureur d’écrire des pamphlets sur des […]
. Derrière les cages les grillages Les oiseaux sont libres de s’envoler Que diront-ils de nous les pigeons Apprenez à voler loin de vos prisons
. Vif intrépide Sur une feuille Le courant l’emporte En équilibre précaire Ventouses velues L’accroche, décroche Branche chavire Son radeau de fortune Le voilà à la nage Entre deux eaux […]
. Rendez-vous à la brunante À contre jour, le songe prend forme Chuchotez mon amour, les sons portent comme à la surface d’un lac Doucement longtemps le rêve se poursuit […]
. À celui de ma transitionJ’entends sa voix qui me susurreÀ l’oreille près de ce qui me conduitÀ l’encrier et à la plume se sauçantL’un en l’autre se sustentantPour que […]
. La lumière s’éteint La marche de Jeanne est un glissement de chaussures devenues pierres Une robe sans forme passée sur la chemisette de nuit, tachée d’huile d’olive à la […]
. Un tapis de feuilles l’accueille Surprise délicate florale s’exprime Imprime en nous un soupçon de grâce Sur sa tige fragile menue elle nous conquit.
. Quel destin cruel Que d’être aimée par elle D’abord, elle dit qu’elle me trouve jolie Puis, sans que ça ne lui cause aucun souci Sans penser à ce que […]