À Bernard Courteau, poète et ami

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Je suis poussières d’étoiles dans la chevelure du vent
Et confins d’infini entre deux solitudes,
Soleils qui palpitent dans la synapse du temps,
La brèche qui fissure le voile des certitudes.

Je suis embruns d’océan, cristal de sel
J’ai creusé de sillons le visage de mes rêves
Feint cette ombre immuable sous des pas éternels
Érigeant de raison, mon existence brève…

J’ai traqué d’absolu l’impossible frontière
Où tout se définit d’azur et de lumières
Sans jamais moduler, si ce n’est par ma prose
Qu’une onde éphémère et vaine dans l’ordre des choses…

J’ai chevauché le vide, voyagé d’exception,
Je suis douleur de vivre et contradictions…
Vous ce cri échappé du ventre de la Terre,
Gravé d’éternité comme un trait sur la pierre,

Vous vous êtes élevé en volutes d’éther,
Comme une aube émergée du chaos de l’enfer
Et je n’ai de chemin pour contrer le destin
Que votre voix sublime, offerte au genre humain…