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Habituel flâneur, juste là à attendre
Ses yeux vagabonds perdus aux méandres
Le voilà qui repart, où met-il le cap?
Tout autour, que des sourires sous cape
Promeneur attardé rêvant d’inédit
Une aura de mystère entoure tes airs interdits
Tes secrets bien gardés tissent le roman
Un fossé semble se creuser plus j’attends
Badaud plongé dans ton cosmos marécageux
Nous pourrions musarder tous les deux
Freiné toutefois, car exaucer ce vœu pieux
Pourrait sans doute gêner ta traque d’un dieu
Ami, ton regard ne remarque pourtant guère
Les passants filant sous les réverbères
Affairé à ressasser ton semblant de déveine
Comme toi, je grappille dans l’arène
Rêves-tu du vert mordoré des Highlands
Ou d’un pur ciel alpestre enjolivé de ranz?
Aux blockhaus jonchant tes rivages normands
Préfère Saint-Malo et le sable doré de ses bancs
Ça devra attendre, te dit le moire des avenues
À l’intersection, deux épaules se frôlent
À ce bref instant où s’étudient nos vues têtues
Le coude de rue t’a repris, renvoyé à ta geôle
Rêve évanoui
Parti en catimini
Indécis au parvis
Chacun son cagibi
Il y a toujours bien un lendemain
Ou peut-être pas…
Revenir sur mes pas
Prendre nos mains
Avant l’appel du brancard
Retard tourné en départ
Libéré des hasards
Te retrouver sur le tard