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Mes yeux contemplent ardemment une bouteille de vin
Disposée sur une table, hébergée sur un coin
J’aimerai tant la sentir entre mes mains vacillantes
Pour laisser ma peine s’assoupir dans ses bulles frémissantes
Délicieux asile, pour balayer mes pensées vaseuses
Et ainsi abdiquer une vie si défectueuse
Quand ces gouttes cheminent en ma gorge amère
Mon esprit s’évade et mon cerveau se forge des chimères
Je réveille mon imagination et j’oublie mes tourments
Et je demeure dans mon exil toute confiante
Je m’allonge, la tête pleine de fantaisies, où mes sens
Capturés par cette volupté, se livrent à une liberté intense
Je procure à mon âme immense sérénité
Tout en jetant mon dévolu sur la beauté
Avide de lueurs, je me confine dans ce lieu
Et je me lance dans une imagination débridée
Je me purifie de toutes ces nostalgies qui me collent à la peau
Et je libère ces démons écroués qui me dévorent les os
Une âme habillée de tristesse
Ne trouvera lit plus douillet que son ivresse
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Écrire, lire, penser 