Ivresse – deux (Marie Bee)

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Je me délasse dans les bras de mon ébriété
Et je rejoins mon paradoxe de gaieté
En lui confiant mon unique volonté
Me tenir éloignée de la triste réalité

Gare à moi! Quand cette boisson, mère des merveilles
Embrasse peu à peu le fond de la bouteille
Misérable que je suis, quand sa magie s’estompe
Ne me laissant qu’un déluge de rêves qui rampent
Des spectacles saisissants et affriolants qui s’effritent
Et qui me renvoient sans scrupule vers mon gîte
Alors que je ne pouvais que m’adosser contre ma douleur
Son joug pesa lourdement sur cette vie infâme
Qui ne cesse de fouetter mon âme
Enfin! Délivrée d’une réalité âpre et sans saveurs

J’ignore si le goulot de la bouteille sera assez évasé
Pour laisser pénétrer mon mal et ainsi m’en débarrasser
Mais, oserez-vous me faire croire que le pinard
N’est pas une panacée pour mes martyrs et déboires
Qui me projettent aux éthers ornés de songes fantastiques
Délaissant une bouche assoiffée de remontants si authentiques

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Dans L’IVRESSE DES SENS

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