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Je te sais de ce bois
Dont on fait les grands vaisseaux
Et tes voiles s’éploient
Tel un lys blanc sur les eaux
Tu défies l’aquilon
L’au-delà qui te courtise
L’étoile à l’horizon
Qui ne sera jamais conquise.
Et tu graves ton nom
Aux falaises des rivages
Que bravent tes canons,
Ou qu’inventent tes voyages
Tu t’éprends d’infini
En risquant le naufrage,
Mais reviens faire ton lit
Sur le ventre d’une plage.
Et si l’aurore te surprend
Dans ta guipure de brume
Que mordore le levant
Que zéphyrs épurent et parfument
À lire les augures
À ton sillage d’écumes
Aux soupirs qu’on exhume
De la vague qui murmure
Tel un oiseau d’essors
Réinventant son destin
Plus riche de trésors
Qu’il n’en peut tenir dans nos mains
Tu mets voiles au plein sens
Et pour mieux défier le temps
Sous les étoiles danses
Et viens glisser sous le vent…