Chut! Ils s’endorment (Nicole Gravel)

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Je déboulonne me déplie m’assouplis
Le vin rouge savoure un petit beaujolais
Je t’embrasse longuement tendrement
Tu m’embrasses, m’embrasses passionnément
Puis déboutonna les boutons
Un à un ta chemise
L’anticipation me propulse
Les frissons tout le long
Le temps qu’il faut
Rien ne presse
Attisons le feu

Chemise à carreaux
Il me tarde de l’arracher
Je me tiens dans le coin à carreau
Le temps qui tu prennes l’appel
Ta belle-mère en chaleur
Sur ses grands chevaux montent
Le presto ne saura tarder à sauter
Elle pleure tu la consoles

Enfin tu décroches te rapproches
La fraîche m’envahit je grelotte
De tant de va et vient d’incertitude
Tu me coules un bain de mousse
Le corps à rebord l’eau déborde
Ton corps avance se penche tombe dedans
La flaque s’agrandit, on s’en fout
Des bulles partout d’odeur de pêches blanches
La glissade à deux incurvés cimentés
L’un dans l’autre pour l’éternité

Nos peaux assouplies assoupies
Je me prélasse encore un peu
Pendant que tu réchauffes le peignoir la serviette
Devant le feu de cheminée tu tardes t’endors
Je descends nue mouillée je te rejoins
Le feu immense d’ombres danse
La couverture prête juste là à côté
La musique le temps des cathédrales
Je l’étire elle nous recouvre
Les yeux ouverts et toi fermés
Je me fonds dans notre sanctuaire

Chut! Ils s'endorment20210622_125000-1

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