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Quand j’ai eu mal de vivre
Peur de mes lendemains
Que des forêts de givre
Pour unique jardin
De saisons à poursuivre
Que celles du chagrin
Qu’une page à mon livre
Pour m’écrire un destin
Comme l’aube s’enivre
De l’espoir d’un matin
Ton amour me délivre
Lorsque tu prends ma main
Donne-moi de revivre
Montre-moi le chemin
Que je puisse te suivre
Pour ne plus être en vain
Oh qu’il est toujours doux et prenant, poignant même, de suivre Nathalie… Elle demande la main en offrant ses mots qui, eux, nous amènent au coeur des sentiments. À l’approche frémissante des émotions vraies. Merci, Nathalie, voici nos yeux pour te lire… Ils sont la main que nous te tendons.
Le commentaire est en place.
Le style est toujours une découverte avec Nathalie, de page en page, de ligne en ligne, de mot en mot. Ici, il hurle en beauté. Ce cri du coeur convainc même celles et ceux qui, comme moi, n’ont jamais vécu la dépression, mais surtout il ouvre l’entendement, le véritable, à qui comme moi a eu enfant et ami presque morts de ce problème. Les comprenons-nous assez pour accepter de nous battre avec eux ? Nathalie trouve les mots, et si la poésie les diamante, la vérité les accroche aux doigts de notre âme. Oui, à lire et à relire. Que ce texte devienne connu, il le faudrait, tellement de nous doivent et ont besoin de le reprendre et de l’apprendre : il peut dire, expliquer, convaincre, réconforter la masse des trop souvent oubliés pour qui la vie perd – mais peut un jour reprendre! – tout son sens. Merci, Nathalie.