Déjouer la constance des ombres (DANTHAN ANKE)

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Au convoi nommé travail
Vacillant sur ses rails
Incessantes batailles
Sauvons Versailles!
Parfois ça déraille
L’esprit tournaille
Se peut que cela aille
Pour le simple bétail
Mais moi, j’erre entre les murailles
Pris au filet de mille mailles

Suffoquant malgré l’éventail
À gagner de la petite ferraille
Ou quelques victuailles
Et malgré tout sur la paille
Effet cisaille
Temps de grisaille
De partout ça tiraille
S’écaille le blanc émail
En ce monde qui raille
Ça ne me dit rien qui vaille

Puis, la lointaine rumeur d’une marmaille
Peu importe qu’ils braillent
Ou même se chamaillent

C’est la plus douce des mitrailles
Caviardant l’almanach des funérailles
Comme une halte au caravansérail
M’accueillant tel un blessé fantail
Auquel on guérit son cœur de corail

Pour que plus rien ne m’assaille
Force est de bannir le surtravail
Agent de chaos au ridicule attirail
Vite m’émanciper de l’accablant bail

Sentir l’éveil de mon âme qui tressaille
Constatant la présence d’un portail
Qu’un subtil renouveau entrebâille
Ce jour m’agrippe à travers le soupirail

En échappée, extirpé des broussailles
Je ne sens plus que je défaille
Retentissent les clairons de joyeuses ripailles
Incitées au détour de cordiales retrouvailles

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