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Comme une esquive, tu t’en vas dans cette voie
Pour échapper à l’amour qui court après toi
D’où tiens-tu toute cette morosité
Pour t’ouvrir ainsi à la cruauté
Tu dégages un soupir de bonheur morbide
À la vue de tous ces cœurs vides
Tu passes ton existence à te baigner dans la rivière noire
Seule l’amertume, le dégoût, tu pourras boire
Tes larmes qui emplissent ces lieux
C’est tout ce à quoi te servent tes yeux
Le goût de la joie pour toi n’a aucune saveur
Puisque tu préfères t’abriter dans les profondeurs
Ton esprit, tes pensées, tous sont dévastés
Il ne reste que la mort que tu pourras hâter

Ton monde est envahi par un ciel si sombre
Qui empoisonne les cœurs brisés
Tombant comme des décombres
Tu demeures dans cet univers
Bordé de nuances noires
À torturer ces âmes accablées de désespoir
Tu te mets à table pour dîner
Esseulée, tu mangeras les êtres condamnés
Tu as aboli toutes les merveilles
Pour offrir un monde de grisaille
Oh douleur! Dis-moi sans tricher
Aussi cruelle et brutale que tu es
Es-tu vraiment le diable
Dont tout le monde parle?

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Dans L’IVRESSE DES SENS