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Si j’étais une pelure
Prendrais-tu le temps de m’éplucher
De me laver de me humer de me tâter
Le jour du choix dirais tu oui à une
Pelure sans épluchure
Confortable pour l’usage
Pelure jaune comme la banane en régimes
Pelure de fraise ferait l’affaire mais déjà nue
Que dire du concombre assez bon
La pomme se trimbale bien
L’odorant cantaloup exotique
Grosse décision pas facile de s’arrêter
L’étalage en offre tant, plein les yeux
Se contenter d’une seule pelure
Pourquoi ne pas en prendre davantage
Menu charmant une décision affriolante

Une fois consumé goulument ou lentement
De l’entrée jusqu’au dessert en salade de fruits
La crème de la noix de coco
Donnerait de l’effet au désir au crémage dessus
Parfumée à souhait onctueuse le coco
Il en redemanderait

Dans tes fantaisies que ferais-tu de moi
La pelure d’une robe pour l’enlever
Pour y découvrir la chair des fruits mûrs
Un plaisir à savourer que tu croquerais juteux
Un mariage parfait pour la langue
Le jus qui gicle coule perle tâche
La belle robe se retrouverait à la lessive

Une fois les fruits consumés
Que ferais-tu de la pelure et de ses semences
La pelure murirait se transformerait avec l’hiver
L’été suivant le compost prêt au jardin serait étendu
De ses graines en feraient pousser.
Toi mon jardinier d’amour

Il était une fois dans un champ fleuri d’été
Deux tourtereaux qui se faisaient la cour
Toi le taureau et moi le fruit
Nous étions à nous regarder
Toi tu souffrais d’embarras
De tant de consommation de fruits
Et moi mortellement d’ennui
Le taureau ne mange pas de fruit
Le discours a dû glisser sur la pelure