![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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Coule, coule, coule mon ami
Dit le rocher au cours d’eau
Sur mon dos si tu t’approches
Tu pourras rebondir plus haut
Et plus encore et encore Hop! Hop!
Tant que tu couleras d’eau vive
Je serai là pour te faire sauter
Te décliner en gerbe d’éclaboussures
Ta bruine destinée aux fleurs des alentours fleuriront
Leurs corolles en échange accueilleront la vie
Ainsi ta chorale de bruits en cascades s’agrandira
Frelons, criquets, sauterelles… chanteront avec toi
Quand le soleil à son zénith frappera ta bruine
Un prisme de lumière sur elle te ravira te comblera
Plus beau tu seras coulant ruisseau, rocher sautant.
Plus le ruisseau se gonflait plus elles s’affolent
Les gouttes d’eau en suspension en l’air
En dehors de leur lit perdant pied les inquiétaient
Le lit se mit aussi à craindre de les perdre d’échauffements
Et qu’ainsi son niveau d’eau s’abaisse dangereusement
Qu’ensuite il ne puisse se frôler au rocher son ami
Alors il décida de garder toutes ses gouttes pour lui
Se voyant privé de ses vapeurs d’eau
Le nuage tanné de leurs enfantillages
De leurs craintes maladives et de leurs mesquineries
Décida de leurs clouer le bec définitivement
Pour ainsi reprendre possession de ses acquis
Le nuage prit une position ferme
Si c’est comme ça je vais les condamner
Il se retira complètement du ciel
Faisant taire tous les nuages que le bleu du ciel
Le ruisseau et le rocher trop empressés
De créer des vagues ne purent saisir sa manœuvre
Trop occupés à jouer à saute-moutons
Le nuage décida de s’unir au soleil
D’aspirer jusqu’à lui chacune de ces gouttes d’eau
Son plan en étape tout d’abord
Tarir le ruisseau devenu rivière
Un coup de foudre fit casser le rocher en morceaux
C’est ainsi que la rivière redevient ruisseau, puis un filet, ensuite un lit désert.
La morale de se laisser dominer par ses peurs on finit par se tarir
À vouloir s’emparer de tout pour se protéger
On finit par perdre rompre l’équilibre
Seul on se dessèche
