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Prétendre tout connaître de cette légende pure et dure
La certitude géographique d’une contrée pour reclus
Mais la sécheresse de l’âme efface bien plus de verdure
Que ces muettes dunes recelant mille puits inconnus
Biome ocre enclin à enclaver les oasis en cavale
Des joies luxuriantes luttent pour ne pas s’aridifier
Au fleuve asséché résistent quelques larmes raréfiées
Le feu de l’air apaisé à l’évocation de couleurs pastorales
Leurré par le cycle de tes récurrents états désolés
Récoltera celui qui en fait ose fouler tes balayés sentiers
Une épiphanie qui chamboule les entrechoquées libertés
En témoignent les patients trésors surgis de ta surréalité
Un doux souffle soulève les poussières drapant l’errance
Tes exhumés fossiles me suggèrent une renaissance
Poussant ma soif de saisir ton énigmatique contenance
Je déniche un passé jade sur le long fil de ta mouvance
Aux aridisols perce l’apex d’oubliées plaines colossales
Une timide fertilité, survenante en cette nature liminale
Elle vient adoucir l’erodé relief de lignes antédiluviennes
Le sable ardent exhale une jouvence fauve faite mienne
Ouste! Exit cuisants siroccos et épineux buissons épars
Je déserte enfin tous ces âpres ergs, paléolacs et mares
Le blond décor chaviré expose ses fringants contraires
Sahara m’accueille en sa promesse d’inouïs écrins verts