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Maria cherche son gros chat gris.
Sur son balcon près de son jardin
Elle trouve le chien du voisin
Un petit cocker coquin enjoué
Il s’approche d’elle lui lèche la main
La quitte pour rejoindre son ami.

Le chien est bien celui de l’importun
Celui qui la suit partout même la nuit
Il s’impose à elle lors de coïncidences
Des fragments d’idées de songes
Son air pensif triste la laisse perplexe.
Son Pitou l’accompagne parfois
Alors tout devient plus léger pour elle

Maria à une vision qui s’embrouille
Physionomies, détails demeurent floues.
Particulièrement lorsqu’elle est vannée
Son imaginaire fragile s’emballe l’embarrasse
Encore plus quand il s’agit de l’inconnu.
L’homme en noir l’intrigue la déroute
L’observe de loin car elle le redoute
Lui comme son ombre garde une distance
Depuis qu’elle a chuté les souvenirs remontent
L’attriste elle revoit son visage son cœur se crispe

Un jour elle entreprend un ménage
Ses photos rangées dans des caisses
Au salon bien assis, elle les ouvre
Une odeur imprécise monte lui plait
Des tas il y en a tout partout autour d’elle
Tant de photos elle ne sait plus où regarder
Des vertiges la maintiennent immobile
Elle ferme les yeux

Je vais en choisir une au hasard
En pointe une qui se trouve à l’envers
Elle craint d’y découvrir, se parle, se calme
Prends son temps la prends la regarde

Qui est-il cet homme sur la photo
Elle se souvient qu’il lui parlait
De tout et de rien et puis ils en riaient
Qu’il lui caressait les cheveux
Qu’il la tenait par la main en chemin vers l’école
Qu’il cuisinait pour elle des desserts des bonbons
La protégeait des monstres des fantômes des sorcières

Une idée se précise en elle
Le mystère se révèle elle pleure stupéfaite
Devant cette impensable révélation.
Celui qui l’accompagne depuis tout ce temps partout
Son protecteur c’est bien lui sur la photo
Le même depuis toujours celui de la rue
Et de l’autre côté de sa vie son frère
Son jumeau décédé depuis si longtemps
Aux champs de bataille en héros
Il lui sourit enfin elle a mis le doigt dessus