La tempête (Nathalie Gauvin)

Tulipes-Nathalie Gauvin

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Si des affres de la tourmente
Je crois que j’ai franchi le pire
Il reste tant à rebâtir

Est-il un port où jeter l’ancre?
Des eaux qui ne me soient hostiles?
D’ici tout semble si fragile…

Croiserais-je sur mon passage
L’ébauche d’une île, d’un rivage
Où pouvoir panser mes blessures?

Moi qui pour survivre au naufrage
Ai dû laisser dans mon sillage
Voiles meurtries de déchirures…

Si j’ai rêvé, plus d’une fois
Pouvoir écrire de ma douleur
Qu’avec le temps, va, tout s’en va…

L’espoir qui se lit dans vos pages
A fait mentir le vieil adage
Qui dit: loin des yeux, loin du cœur…

Il s’est écrit de vos prénoms
Jusque aux grimoires des nuages
Comme un appel, comme un présage

Sa foi, j’en ferai mon étoile
Pour me guider vers ces lagons
Où je désarçonnerai mes voiles

Et sur les sables d’une grève
Où course des vagues s’achèvent
Je bâtirai des cathédrales

Si la mer les rends vulnérables
Qu’elles ne sont que châteaux de sable
Seront immuables, leurs rêves…

2 réponses à “La tempête (Nathalie Gauvin)

  1. Les percutantes choses rencontrées dans la vie font les plus envoûtants, les plus prenants des poèmes. Quelle souffrance sur la route de la poète, tourmente, mer et vent! Mais son rêve de devenir cathédrale élève les mots, crée un miraculeux escalier à travers le temps, un banc où se reposer en chemin peut-être. Et Nathalie sait à merveille y faire asseoir notre cœur.

  2. 9toujours si percutante et juste dans l’analyse que tu fais de mes textes, merci n’est pas suffisant pour décrire ce soutient aussi inestimable qu’indéfectible! Nathalie

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