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L’avoir
Petite lumière dans le soir
À mon pied, je trouve chaussure
Ainsi j’assure
Ne pas deviner
Et voilà qu’on s’empresse de se moquer
Même jusqu’à me faire fondre en excuses
Raz-de-marée s’engouffrant dans mes écluses
Et d’ailleurs, pourquoi la dit-on moindre?
Toutes les idées, ne finissent-elles pas par se rejoindre?
L’aporie vient jouer du coude, parvient à les disjoindre
Ton contrarié, la discorde se permet de poindre
Évanescente comme l’air, mais en faire toute une affaire
Pensée asservie au statut de cheval de bataille
Brandie en slogan, l’instigatrice de nos chamailles
Chacun bien en selle sur ses vues arbitraires
Cette moindre idée, parfois elle me pèse
Certains jours, je voudrais l’enfouir!
La rendre plus ténue qu’une punaise
Encore mieux, la pousser à fuir!
En finir avec la clameur des lancinantes notions
Se dépêtrer de leur sournoise étreinte
Réchappé à l’emprise de l’incantation
Sérénité reconquise, je vole loin des contraintes
De dunes en dunes
L’appât de vieilles lunes
Sitôt appelé aux urnes, sitôt rappelé en l’urne
Le temps court, vaut mieux négocier ses lacunes
Voilà que l’idée a germé
Un passage à gué, une trouée
Qui permettrait d’échapper
À la moindre idée