![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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On ne le voit pas
Son ombre plombe
La vie des légitimes
Des papiers citoyens
Il trouve commode s’en accommode
D’être ainsi bouchon flottant sans voile
Sans trop de fiche signalétique
D’appellation contrôlée convenable
Pourtant à des heures le voit autrement
Sa carte verte nouvellement verte
Le limite à un minuscule carré
P’tit carré circoncis entaché
Aux endroits désaffectés
Endroits dépotoirs des tyrans
Un vagabond avant
Et puis avant un truand
Et puis encore, encore avant un enfant
Et puis encore, encore, encore rien du tout
Comme sa vie aujourd’hui pense eux de lui
Dans ce pays de cons prétentieux
Sa vie secrète en gerbille dissimule
Il se nomme Jules le solitaire
A une jambe plus longue
Sur son toit poussent les fleurs
Sur ses murs des dessins de sa vie
Sur sa peau des marques de violence
Sur sa main se pose son oiseau
Sa faim il en a une immense qui le tenaille
Son manteau long frôle le plancher
Garni de plusieurs poches intérieures
Lors de ses courses abritent les vivres
Les vivres prises passent incognitos
Clandestines loin de la caissière
Que dire des livres, vinyles
Piles qu’il empile et revend
L’argent lui sert à nourrir
Sa perruche Marcel
Qui elle a ses propres papiers, ses vaccins
En règle, ses papiers d’adoption
