![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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Que me le dise
Qu’on me remplace
Qu’on me qualifie
Rien à foutre
Je ne prends plaisir
Que d’entendre ce qui
Me parle de lui par lui
Lui sans sa cravate
Sans son habit de carnaval
Au cœur de sa fraîcheur
Les élans se rattachent
Le tout déconfit confiant d’être
De naître au lever du jour
Jour de la rencontre
Du souffle et de l’élan
La balancelle il la pousse
Le vent se charge du reste
Comme quand enfant
Le sommeil m’amenait
Aux confins mon parapluie en main
Mes pieds se détachent du sol
Ne pouvant ralentir l’ascension
Candeur comme celle de la photo
Dans le meuble à deux tiroirs
Celui où il range ses papiers
Meuble que je lui ai apporté
Quelques jours avant
Regardes ce que j’ai fait de lui
Les tiroirs ouvrent
Les voilà plein presque à ras bord
Tous ceux de ses tournants
Sur un de ses entassements
Une photo unique rabougrie
Je la prends la met entre les doigts
De l’homme qui semble disposé
La dépose sur sa table de travail
La photo prise je découvre
Celle que j’étais elle me parle
C’est moi souriante qui m’invite
De retrouver tous ses pans
À la dérive facile pour elle
De revenir à sa source
La petite lui a rendu facile
La photo a tracé le sillon
Du message en définitive
Elle n’a qu’à être
En toute simplicité être
