![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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Il est encore temps de fuir
Devant sa penderie dans la glace s’observe
Dans le blanc des yeux curieuse façon
De devancer le temps devancé sa fougue
Rien à redire elle s’intéresse à sa tignasse
Brune rousse odorant son parfum d’autrefois
Que ce périple demeuré en parenthèse couvant à la porte
Le port des turbulentes troublantes d’ardeur s’ouvre
Cette fois même criant victoire le mis en échec et mat
En riposte de taquineries multiples s’en amuse-t-il l’asperge
Même d’un parfum toquant de la tête aux pieds
Alors qu’elle s’apprêtait à partir en bus pour un long trajet
Ouf! Elle n’a pas passé inaperçue son sillage imposant
Sous la douche longue fraîche en pluie
Rien ne presse languissante s’abandonne
L’eau abaisse son degré, en crie raidit ses pointes
La sensation subite s’ajuste rapidement se détend
Sa venue sera pour tantôt, ce tantôt si tentant
Cela remonte à des années qu’elle ne l’a pas revu
Depuis ses escales dans des continents
Un message d’elle trainait sur son répondeur
D’abord sa voix presque inaudible ne l’avait reconnu
Intrigué ses recherches en un… il a composé son numéro
Dans ses préparatifs la magie l’a enrobée
Elle enfile sa robe rien dessous
Une ligne de crayon
Sur sa bouche une touche
S’enduit d’une crème des Antilles sur ses partout
Son parfum ici et là aux endroits où elle l’aime
Ses talons galbent ses mollets à souhait
Sur sa petite desserte pose un plat de fruits en grappe
Une musique de Jazz donne à l’attente
Un magazine traîne tente de le feuilleter
Que diras-t-il quand sa porte s’ouvrira
Tout converge en ce point infime
Elle implore sa conscience d’être sage
La rencontre aura lieu dans trente minutes
On frappe il se présente décontracté assuré beau
Puis la réunion se passe les femmes le regardent
N’en fit peu n’a d’yeux et d’attention que pour elle
Replace doucement ses cheveux lui glisse des mots
Se termine l’infernale réunion enfin seul
Il l’invite dans un resto sur Grande-Allée
L’ambiance festive laisse les confidences s’installer
Rires regards qu’elle tente de garder en laisse
Comme avant quand tout les séparait
Ils ferment la boite seuls ils déambulent
Désorientés par cette force magnétique intenable
Deux tisons en feu ne cherchant que la brise
L’été en rajoute gorgés de ces riens merveilleux
Leurs démarches ralenties se frôlent à peine
Chez elle il constate qu’elle habite dans une pièce
Temporairement de passage pour achever sa maîtrise
Fera l’aller entre ici et ses ailleurs qui l’appellent
L’irrésistible tisse leurs engagements
Sans se dire sans penser c’est qu’il est ami avec son frère
Tout ce désir contenu converge cette nuit
Toute la nuit à résister à se désirer
Une nuit complète jusqu’à l’aube
Puis s’en suit une union d’amour
Qui dura de longues années
Perdure ensuite autrement
Silencieusement en murmure.
