![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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Un décolleté plongeant de lui à elle le désir de chacun
Il la suivait du regard ne la quittait pas
Son appétit pour la chasse le tenaillait
Pourquoi ne pas saisir cette belle occasion
Elle ne saurait pas, elle si lointaine sa femme si froide depuis
Pour lui il sent déjà la pression les relâchements les mains la bouche
Un long trottoir plusieurs défilent sans expression tous incognitos
En ce lieu ne flotte que l’obsession des corps pour une bouchée de pain
Oserait-il aller plus loin s’adonner à ses lubricités mais où les faires
Une heure à gommer avant sa rencontre
Elle affolait avant de créer des jeux de nuit avec lui
Sans doute aurait-il droit à ses petites phrases assassines si elle se doutait
Elle laisse passer au grand jour tant de silence d’absence comme lui ses manques
Il aimait prendre sans vraiment donner comme on écrase
Un fruit mûr dans sa bouche pour en extraire goulument le jus
Le laissant glisser se rependre tout plein du désir de plaisir
Le plaisir de le prendre, d’enfoncer sa langue
Dans sa chair sucrée juteuse, la langue baladeuse gouteuse
Mais depuis il s’était fait à sa nature capricieuse incertaine
Il pressentait qu’une carapace recouvrait le cœur de son amoureuse
Lointaine désirable si inaccessible
De loin parmi la foule nocturne il crut l’entrevoir
Tout d’elle lui ressemblait, sa démarche féline, sa façon d’occuper la place
La rendant si visible si désirable
Un désir de la peau, un contact d’une peau sur une peau
Naturellement elle savait si bien jouer l’appât sans s’en rendre compte désinvolte
Pourtant cette aguichante, ça ne pouvait pas être elle
Puisque leur rendez-vous était dans une heure et il n’était que minuit.
Elle passa près de lui, revint sur ses pas puis plus près lui sourit
Elle héla un taxi qui s’immobilisa entre eux, elle s’y glissa souple comme un chat
Dès le claquement de la porte les fenêtres fermées
Le bel homme sur la banquette arrière l’empoigna de douces caresses.
Seul il savait désormais ce que cachaient les éclats dans ces yeux
L’évidence s’imposait brutalement, elle l’avait quitté.
Elle se libérait d’un destin désuet pour l’amour.
