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Chère Lara,

Quand tu chantes, quelque chose en moi s’exalte, s’enivre et se transcende.

Tu es cette voie (voix) d’accès vers le sublime. Ton souffle, ton verbe, ce miroir si parfait, où du mien ne se mire que le pâle reflet, me bouleverse et me déchire. Je ressens jusqu’au fond de mon âme cette sensibilité aigue, cette intensité de l’être qui est tienne, cette authenticité par laquelle tu te dévoile sans pudeur, vaincue, mise à nue, magnifique, à fleur de peau, touchante, presque fragile, comme un regard posé sur la beauté des choses, comme l’espoir offert des prières que l’on ose.

Et ton chant repose, sur la portée du vent comme un souffle d’or, les parfums d’un printemps, les embruns d’une aurore. Il arpège ses accords et reconjugue le temps, qu’il soit cet absolu qu’il faille entre nos mains et qui, d’avoir vécu, forge les plus hauts destins…

Je voudrais tant et tant te dire que j’en ai mille mal à mon cœur qui souffre en silence et qui soupire, lui qui a écrit pour toi, dans le secret de ses chimères, une chanson dont tu pourrais être la voix, la gardienne et le temple, toi qui es la lumière, que, depuis le firmament, tous les astres contemplent!