
.
L’écoumène se fait dense, un piège évolutif
Son sablier s’emballe, inféode ses captifs
Sens démultipliés, s’instille un trac poussif
Seule issue, accoster l’îlet dérivatif
Là où le temps se pose, les êtres viennent et passent
Brassent objets et croyances, et aussitôt s’en lassent
Du panache, malgré les menées et tractations !
Reflets d’éclairages aux infinies variations
Aux portes de Matane, le songe de feue Maurane
Vague évocation d’un perdu temps des soutanes
Puis l’univers soufflé d’un éternel Delon
Mistral d’hérésie au polygone de Macron
Une téloche déverse ses bêlements par pléthores
Sur le calme prairial où paissent de doux herbivores
Se sont éteintes les voix de nos fringants cow-boys
L’amour aux abois, comme aux temps d’Héloïse
Tous ces Hommes compromis en la circonscription
Rêvent d’une vie de berger, douce-amère sédition
Muettes photos jaunies, missives sur fil d’Ariane
Rivales de mille visages d’un Web pansant nos pannes
Ému à la simple vue d’un chat assoupi
Sa douce insouciance stoppe tous les feux aux lacis
S’estimer bien loti, s’affermir dans l’idée
Joie alchimique, l’or pour qui ose se hasarder
Il viendra bien ce jour devant lever ce voile
Sur l’ange mystérieux venu d’une autre étoile.