.

C’est le soir que le corps exulte
Que la voix réduit les mots
Que le simple redonne l’essentiel
La profondeur du regard
Des respires qui frôlent
Du feu qui éclate la pièce
Il fait si chaud si chaud
Que l’on enlève tout ce qui ne sert

C’est le soir qui nous conduit à la nuit
La nuit le soir qui valse avec celui
Celui qui file si bon de son présent
Dès que ma main agite nos tamponnements
Les âges sans les cheveux blancs tout de nous
La bouche émue se gonfle quitte le port
L’alliance les pirates nous sommes
Corsaires de l’univers du temps convoité et prend
Tant qu’à prendre autant le savourer au large

Musique sans mots refrain à répétition
Répétition jamais pareille puisque nous sommes poussés
Le son se répercute et nous percute le large
Le sofa s’ennuie du temps des temps de nos bouches
Il ne sait pas que le port nous l’avons franchi sans regard derrière
La voile emprunte la courbe d’un continent qui nous attend

Dans la maison aux volets verts
Nos fleurs dégagent nos ardeurs nos mots nos chants
Nous sommes au loin de l’horizon là où la terre s’achève

Mon Amour chante moi chante moi sans mot avec le son de tes yeux
Nos sens une odeur de nos fleurs