![20210301_141729[1]](https://ecrirelirepenser.com/wp-content/uploads/2021/03/20210301_1417291.jpg?w=470)
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Magnifique sublime Évanescence la marquise se construit.
Couche par couche elle ajoute par traits par ronds les pigments.
Parfois elle dépasse, se choque et s’en accommode car elle a le blanc
Blanc divin qui sauve la mise quand il n’y a plus rien à faire.
Ultime tentative qui demande un renoncement de ces heures à colorer
Le résultat: plus le blanc s’applique plus ce choix l’indispose
Tant d’efforts pour cette myriade de couleurs
Elle retouche lave le pinceau remet du blanc encore du blanc
L’orange le rouge l’argent rien n’est épargné, ils s’effacent sous son manteau
Comme un éternel recommencement entre le blanc le pinceau et le dessin
Que faire? Le mettre au rebus ce dessin comme tant d’autres ou poursuivre
Elle décide de poursuivre cette fois elle ne laissera pas ses sentiments lui dicter la suite
Le temps passe, elle ne se contente pas, n’y arrive pas
Pourquoi pas un peu de cire d’abeille pour le relief avec du blanc
Que faire encore? Elle songe elle dormira tard minuit déjà
Elle prend son dessin en photo comme pour lui donner une chance de le voir autrement
Enfile ses escarpins sort marcher la nuit la calme
Rien dehors que cette nuit qui se moque bien de son dessin
À la maison la photo l’attend la distance à créer l’effet inespéré
Elle l’emporte se coule un bain avec de la mousse au thé vert à la rose
Regarde encore la photo et s’en dit ravie surprise de cette ascension
Tout superflu a disparu mettant les visages en honneur.
Elle dépose sa tête sur l’oreiller et s’endort
Elle rêve de blanc que de blanc comme son âme le réclame
