Rien ne nous sépare (Nicole Gravel)

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Je me passionne pour la passion
La bête pensante en moi reluque ma passion, je frappe du talon.
Dans son être elle comprend vite qu’elle doit déguerpir
Si vite que j’oublie son existence.
Pourtant tapie la bête n’attend que l’erreur fatale
Pour réclamer sa notoriété contre mon esprit vagabond.

Je lisse ma pelisse, je vaincs le froid, je déniche des coins chauds.
Le temps chante les avenues qui règnent sur le sillon de mon trajet.
Rupture du monotone du monochrome même la neige attire les couleurs rose jaune.
Je me dirige comme un marin, je tangue le flasque à la main.
Un homme affamé me réclame l’aumône, je n’ai que des pommes et lui des pépins.
Il en accepte une, croque dedans, le jus gicle, je l’entends dire : Ah ! Que c’est bon !
Difficile de croire que tendre une simple pomme peu autant réjouir.

Ma route se poursuit, il neige, j’adore ce bleu de cinq heure il me rappelle l’amour.
Je marche te croise de l’autre côté de la rue, je t’aime si fort que je ne vois que toi.
Tu n’as pas d’âge ni de continent qu’un port d’attache toi et moi.
Ma tenue me retient, m’impose la retenue mais même si je ne fais rien, je ne suis que ça.
Tu devines ce que nous vivons, nous l’emporterons au paradis car Dieu aime comme nous.
Les voitures nous séparent de la gare au coin, notre train nous y attend.
Prends ma main marchons ensemble vers notre direction.
Plus rien ne nous sépare, je suis la conquête que tu espérais tant.

Rien ne nous sépare20210803_190301-1

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