Les violons
Disent ma peine
Et leur évocation
Depuis Verlaine
Se joue sur une corde
La corde raide.
Il y a ceux qui mordent.
Il y a les faibles
Et il y a les forts
Qui se font une raison
Et qui ne sentent pas
Les violons
Leur soutirer des larmes
Car ils s’en foutent.
Ils ont toutes les armes
Pour jouer cette joute.
Et ils se serinent du monocorde
À pierre fendre
Tout au bout de la corde
Avec laquelle se pendre
Au cœur de nos chansons
Cousues de vieilleries
En trouvant toujours quelque appui
Sur le lyrisme des violons.