Violoncelle,
Ta gabelle
Se paie en sentiments.
Et cet émolument
Dans les rondes, dans les croches
Se glisse entre les roches
Et ronronne doucement
Sous un archet subtil
Et finement tempéré.
Sonorités graciles,
Rondeurs inespérées.
Dans la ferveur des heures…
Violoncelle,
Ta langueur
Ne doit pas faire illusion
Tu es lourd de chansons.
Tu les gardes en ton ventre,
Ta caverne, ton antre.
Tu es en retenue
Comme un mauvais élève.
Ton son, mangé et bu,
Reste contre nos lèvres.
Tu nous fais, violoncelle,
Payer le prix du sel.