.
C’est un trésor caché au fond d’un diamant,
Une agathe trouvée, le pain et la levure,
Un corps de tentation, du commun, la cassure,
Il vaudrait à lui seul qu’on sonna l’olifant.
Sur ton front de camée, nul regret ne se pose,
Tes yeux faits pour l’amour sont plus verts que l’Irlande.
Je veux vivre avec toi pour peu que je me pende.
Ce sera ma mission que nul ne s’y oppose.
De ta parfaite échine origine une flèche
Qui amène au bonheur, l’ascenseur vers le ciel.
Je voudrais m’y glisser pour qu’enfin, j’y repêche
La charge érotique d’un parfum d’hydromel.
Par le doux de ton ventre et par tes bras ouverts,
Pour le savant amour, ta chair d’opale est mure.
Fondus l’un dans l’autre, que s’ouvre l’univers,
Enfin que j’entende du cosmos, le murmure.
Une jupe fuseau et des talons aiguilles,
La fureur du blaireau, la douceur d’une enfant,
Un voile d’étincelles, un cygne en satin blanc,
Tu jouis comme tu respires et que tout parte en vrille.
Nul besoin d’être doté d’un œil d’érudit
Pour voir sous le tissus la courbe, le contour.
S’il est bon de tenir pour aveugle, l’amour,
Quel est donc le mystère de la lingerie?
Le vent pour t’appeler, la joie pour te nommer,
C’est le sel sur ma lèvre, une larme, un péché,
Tu marches sur mon monde à pas silencieux.
Que ce serment d’aimer soit encor notre adieu.
C’est le sillon rieur de tes fesses arrondies
Et la transparence de ta peau diaphane
Qui font que j’exulte. Ta poitrine alourdie
Deviendra le creuset de mes pensées profanes.
Je me vends au rabais, je mendie pour toucher
Des doigts, de la langue, la vallée de tes seins.
J’en appelle aux satyres, aux sorcières et aux fées
Quand résonnent tes cris, que se cambrent tes reins.
De tenter d’étouffer les flammèches entre nous,
L’attraction, le désir, tout ce qui nous unit,
Serait un sacrilège, une ignoble hérésie.
Tu resteras ma mie, mon rêve le plus fou.
Quel magnifique poème mon ami! Vous me faites penser à ces troubadours du temps passé qui chantaient l’amour aux belles éplorées qui penchaient à leurs balustrades leur lascive beauté , rêvant qu’il fût un prince pour les venir célébrer de la nuit tombée jusqu’au levé du jour….