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Une simple planche traine comme une amante délaissée
Remisée de nœuds, d’effets de pluie de larmes drapent son corps
Polie noueuse, rugueuse par endroit, rien ne la dépasse.
Vos yeux vos mains et votre esprit s’embuent
Parcours en pensée en caresses sillonnantes
Chacun de ses ronds cache un vide profond.
La rescapée récupère sur la pointe en souvenir de son aïeul.
Ébranlé pris de malaises chaleurs torrides
La planche ravive en rose pourpre le visage de l’observateur
Souvenirs montent des forêts limitrophes denses intenses
Moments de vos intimes promenades rendez-vous.
Ah qu’en dire que d’espérer en vivre
Talisman capteur de rêve longiligne planche sourcille impose.
Elle se trouve si proche sur le bord immobile disponible
Sur le trottoir juste en face de celui qui mène à vous
Votre cabane en bois rond de mousse et de tourbe.
Elle semble disposée à se laisser prendre sans résistance
Prête pour l’autre côté sautant d’un coup par-dessus la rue.
Une nouvelle vie se devine se dessine avec minutie, s’active
Sur le chevalet la planche installée, il fixe le moment décisif.
L’idée émerge de nulle part, puis progresse, suggère, progresse
Suggère de la maquiller ou de la révéler, la couronnée, la reine Cléo.