Les voûtes ombragées — Le retour (Hélèna Courteau)

ÉLP

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C’était presque l’été.
Dans un mouvement inattendu comme en réserve lâchement l’existence, ma sœur est partie. Pour de bon. Pour la vie.

Après avoir traîné dans les fêtes, dans les nuits qui ne finissent pas… les plaisirs des saisons se sont évanouis.
Où il ne faillait pas aller, j’y étais.
Décalée, mise en danger, seule, je marchais seule.

Comme une damnée de l’opium, mon regard s’est embrumé.

Pourtant, ça s’effrite au bord de la falaise.
La fatigue de l’errance m’impatientais.

Et, sans alerter, tout doucement, avant l’aube, derrière les paupières closes,
Sur les pointe. D’un pas feutré,
Le temps s’adoucit sur mes épaules arrondies,
elle est revenue, la joie.
Le bateau ivre.
Le ciel se confond de nouveau à la mer.

Dans le jardin suspendu des jours, ça vous encercle de bonheur…

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