Vide? (Danthan Anke)

arbres-en-hiver

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Bien que proclamés êtres de lumière
Celle faisant fléchir nos barrières
Nous, nés de tréfonds et y être promis,
Œuvrons sans cesse à te reléguer à l’oubli

Le vide, sombre éther, impalpable, indélébile
Spectre recroquevillé refusant qu’on l’annihile
Encre matte d’augure noir, tache indigne!
Ton silence pèse lourd, persiste et signe

N’espère surtout pas être aimé, toi, le vide!
Tu inspires mort, fin, privation, stagnation
Je resculpte donc ton message de déraison
Récrivant ta graphie, la tournant en vies de…

De chaud, de beau, d’eau, de plateaux!
De couleurs, saveurs, humeurs et de ferveur
De rêves, richesses, ivresses et de finesse
D’amitiés, complicités, intimité et de félicité

À ce jeu polychrome de beautés intriquées
Le clair-obscur colore tes ténèbres figées
Paravent à ta nuit malmenant ma part fragile
Aux crépuscules érodant ma nature d’argile

Avide, tu convoites mes vies, tu t’immisces!
Moi, j’enlace, je crie, je ris, je prie sous ta lice
Je pleure, je saisis, je vibre de mes catharsis
Fendant les inertes strates de ton inlandsis

Vide, tu n’existes que par ma permise chimère
Ta cousine pénombre, enfant du jour clair
Envie ta chance d’obtenir de moi un tel sursis
Un simple vœu et te voilà refoulé en ton puits

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