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Grand istorlet au plumage grisaille
Avec ton bec et ton plumier canaille
En survolant tes pêcheries de rêve
Et ton Galet qui se meurt sur ta grève,
Grand istorlet aux plumes grisonnantes,
La clef du sol national, tu la chantes.
Grand istorlet au plumage grisaille
Avec ta gorge et ton mot qui s’éraillent
Et craquent, tel quelque géant voilier
Aux voiles que les typhons vont violer,
Grand istorlet aux plumes grisonnantes,
La clef du sol national, tu la chantes.
Grand istorlet au plumier grisonnant,
Marin du nord et pêcheur de Mingan,
Anvers, Saint Malo, Liverpool et Brest
Savent, par toi, les pays qu’il te reste.
Grand istorlet aux plumes grisonnantes,
La clef du sol national, tu la chantes.
Grand monument aux paupières absentes
Avec tes cheveux en cendres brûlantes,
Campé bien droit dans tes brumeux atours,
Te voici Jos Montferrand à ton tour.
Grand monument aux yeux en baie nordique,
Le mot français te doit son Amérique.
Grand istorlet, grand typhon écouté,
Tes Saint Dilon et tes Manikoutai
Ont émergé des flots durs, de la terre.
La Mariouche a marié Jos Hébert.
Grand istorlet au plumage grisaille,
Tu les verrais… Ils ont de la marmaille!
Et cette descendance là te crie:
Grand istorlet au plumier déjà gris,
Pour tes castors, tes canots, tes berries,
Pour Paul-Eugène et ses trésors écrits,
Pour ton Nord, son Nord et pour tes pays,
Grand istorlet à la voix infinie,
Pour ta muse nationale… merci.