Puissants, feutrés,
Les phrasés
De contrebasse
S’entassent
Dans la cornu de ma psyché.
Ils s’y accumulent,
Travaux d’Hercule
À l’immense charpente boisée
Comme du mercure
Dans un organisme irisé.
Bombé, uni,
Le dégluti
De la contrebasse
Touille, brasse
Mon émotivité
Exacerbée.
Toi, le plus beau de tous les instruments du monde,
Tes sonorités rondes
Tes Mingus pas minus
Tes Blanton qui déconnent
Ta dense et lente voix
Vibrent, comme ça,
En la Scala
Du fond de moi…
La basse,
La contrebasse,
La basse basse
La contrebasse basse…
(ad lib)