En attendant Florence
En espérant Nicole
Je repense à nos danses
Si sages mais si folles
Si folles mais si sages
On va se retrouver
Pour courir sur cette plage
Et dans cet escalier
De bois de merisier
Si solide et si dense
Nicole va nous parler
On écoutera Florence
Et puis on va s’asseoir
Sur ces marches de bois
Regarder le ciel, tard
Et elle, et toi, et moi
Nous quitterons la cabane
Nous ruant vers la mer
Nous serons trois sultanes
Aux cheveux d’or et de fer
Nous serons trois amies
Pour des éternités
Le sable sera soumis
À nos priorités
Et quand nous tremperons
Nos six petits pieds dans l’eau
Nous nous reparlerons
Des temps du Contre-haut
En nos frêles existences
Qui frissonnent et qui tremblent
Ce sera la constance
Que nous vivrons ensemble
Et roulerons les heures
Et le temps, et les mondes
Et nos rires et nos pleurs
Claquerons comme l’onde
Et puis nous reviendrons
En nous tenant les mains
Vers cette habitation
D’hier et de demain
Il y aura Florence
Fidèle à sa parole
Il y aura Nicole
Dont les yeux sont si denses
Elles vont me revenir
Nous nous retrouverons
On va pleurer et rire
Sans rime et sans raison
Regarder le ciel, tard
Voir le soleil décliner
Vers cette immense mare
Qui ne sait que frissonner, scintiller
Et nous serons encore ensemble
Sur ces marches de bois
Oh, vraiment, il me semble
Que nous sommes déjà perchées là
C’est que l’été s’en vient
Tout va nous revenir
On va renouer nos liens
Les resserrer. S’unir
Nous revoici toutes trois
Regardant le ciel, tard
Le monde entier n’est pas
Si grand que notre gloire
En espérant Florence
En attendant Nicole
Je repense à nos danses
Bien moins sages que folles
L’amitié, bien c’est ça
Une anticipation
Mes copines sont en moi
Nous sommes cet unisson
Et notre psyché de verre se touche
Florence, Nicole, et ma petite fragilité
L’astre solaire tout doucement se couche
Et notre rutilante sororité
Fait mouche…
Tesson d’éternité