Je vous chante mon luth
Il n’est point de bois brut
Il est tout assagi
Par la patine des âges.
Je vous narre ma quête
Des matines jusqu’aux vêpres
Elle vous fera sourire
De toutes vos dents pâles.
On y parle de sagesse
De corniauds, de bougresses
Qui ont pincé leurs notes
Dans touts les pâturages.
Les gentils, les méchants
Les guerriers, les marchands
Écoutent notre popote
L’oreille en sarcophage.
C’est que la voix du luth
Ses combats et ses luttes
Nous grafignent les esprits
En nous rendant plus sages.
Je vous chante mon luth
Et vous campe ma chute
Il faut casser la scie
Il faut tourner la page.