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La rivière alanguie, des pousses d’herbes tendres.
Je goute au fil de l’eau la douceur des méandres.
Un pygargue apparait, un grand héron bleu passe.
Dans l’épaisseur du bois se découpe un espace.
Entre des grands arbres, deux amants imprévus.
Je vois l’homme de dos, la fille, elle, est devant.
Pensant, en leurs ardeurs, ne jamais être vus,
Elle est pendue à lui, ses jambes le ceignant.
Quel tableau magnifique, cette saillie fortuite!
Ils se prennent, ils s’épousent, lui en elle, elle à lui…
Pour chasser le cafard, pour s’offrir cinq cents nuits,
Ainsi bat, des hommes, la joie de l’inconduite.
Le cœur toujours hanté par cette inadvertance,
Cette baise excitante, ce carnaval des sens,
Je tombe en moi-même, j’enrage et je maudis
La routine et le vide ennuyant de nos vies.
Dès lors que je sente à ton égard, la brulure
De nier le désir deviendrait un parjure.
Il me tue de lécher, de ta peau, la merveille,
Et à leur exemple, te prendre en plein soleil.
Tes mamelons dressés, ta splendeur, ta bouche
Ta sublime moiteur, du bonheur, que j’y touche.
Il me tue de lécher de ta peau, la merveille,
Et à leur exemple te prendre en plein soleil.
La rivière alanguie, des pousses d’herbes tendres
Je goute au fil de l’eau la douceur des méandres…