
LE PHARE de Suzanne Poirier, 2020
.
Le phare a l’air d’un nonce
Qui renonce à ses feux
Qui se gorge de ponce
En boudant, quelque peu.
Son île est une épaule
Qui cante de guingois
Un ciel glacial la frôle
Ardent, il n’a pas froid.
Le phare chante le refrain
Des possibles, des doublons
Mais il nous laisse sur notre faim
Parce qu’il est une abstraction.
.