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Il ne fut pas un jour qu’il ne la désira.
Ému, tout retourné, cela dès qu’il la voit.
Grande, bien disposée et de joyeuse humeur,
Le seul problème étant qu’elle est sa belle-sœur.
Elle n’a d’yeux que pour lui, de devant de derrière.
Ses ovaires frétillent, elle devient une louve.
Retenir ses ardeurs, entendu qu’elle éprouve
De l’embarras qu’il soit, de son mari, le frère.
Y veut juste la frencher, c’est toxique et brûlant
L’amour fonce en dix roues pis y sont drette devant
Il cherche une excuse pour se lever de table,
Prétextant de devoir prendre un appel urgent.
Elle évoque une vapeur, un bref dérangement,
Ressentant en sa chair un élan formidable.
À l’abordage!
Ils s’enferment, avides, dans un coin du boudoir,
Ils sont fous, l’un dans l’autre, arrachant leurs habits,
Rester silencieux en retenant leurs cris,
Évitant de peu de fracasser un miroir.
A part sur les boosters, c’est toxique et brûlant
L’amour fonce en dix roues pis y sont drette devant
Au moment d’éclater, de verser dans l’extase,
Glissant sur la pente qui mène à l’abandon,
Accueillant le plaisir, c’est l’amour kamikaze,
Du passé, du présent, elle a fait l’abstraction.
Une digue s’est rompue quelque part en elle,
Son esprit éperdu, son regard étincelle,
Dressé, il est géant et lorsqu’il éjacule,
Son corps devient léger comme une libellule.
A capote, a se peut pus, c’est toxique et brûlant
L’amour fonce en dix roues pis y sont drette devant
Calmer ce démon fou, la luxure, l’aiguille,
Éteindre la chaleur et se recomposer,
Pour rejoindre à pas lents, par des voies opposées,
Recoiffés et contents le souper de famille.