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De la dune, émerge à l’horizon la mer
Nappe d’eau infinie sans attache ni pudeur
Elle s’offre à nous, telle une ode, une prière
Et nous laisse alanguis de paix et de bonheur
Une odeur d’iode vient envahir ma chair
Moi qui, soudainement, aime moins l’hiver
Son arôme me séduit et me transporte ailleurs
Là où il fait bon relaxer et oublier les heures
Je contemple le jade de la vague montante
Et l’écume dentelée de sa déferlante
Le bleu à peine voilé du firmament
et la frise ourlée d’un parasol au vent
Pieds nus que j’enfonce dans le sable chaud
La plage dorée devient dès lors mon berceau
Tandis qu’au loin des murs de vagues géantes
Déroulent sans fin leur énergie débordante
Debout sur leur planche effilée
Les surfeurs aguerris se lancent sans répit
À l’assaut des vagues jamais indomptées
Pour tenter l’impossible, glisser vers l’infini
Retenti parfois le chant des sirènes
Qui attise les coeurs et brûle les esprits
Et nous attire sans réserve et sans gêne
Vers l’espoir d’un monde où tout est permis