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Jardin verdoyant aux souffles sonores
Déambulent, ondoient de courants
Sur ses terres sauvages poussent plus loin
Vagues ondulantes en boucle déferlent
Des tapis d’orient aux banquises polaires.
Les cordes du sensible se distendent
Son ventre, l’instrument engendre la famille
De bois, cuivres, rudiments des vents.
Sons singuliers zèbrent à l’unisson
Par bonds en suspension sa voûte bleuté
Formes naissent d’assemblages improvisent
Ce peuple floconneux, manteau zibeline l’enrobe
Au rythme d’assouplissante immuable symphonie.
Note par note, croche, ronde, soupir et blanche
Dans le tympan procèdent à la magie.
La symphonie vertueuse de concoctions
Prodige frôle l’intangible de ses panoplies
Atténue les blessures brûlantes tapies
Meule meuble, se densifie, explose, expose
Le corps, le cœur, l’esprit d’effluves suaves
D‘une infinitésimale fraction de temps
Recharge, donne l’élan la force à la volteface.
Il y a des fois où le moi, il ne sait pas
Prisonnier de la gadoue de ses tourbières
Il croûte, s’aplaventrit devant l’opulence
Lamentables jérémiades rabaissant l’horizon
Incrédule, incertain s’enfonce en moribond.
L’ouïe en alerte réclame la tonalité de l’audition
Relève l’archet, porte l‘instant du son, des sons.
Ce terreau fertile instille de notes la portée.
Cadence dansante virevolte engendre le rapport
De filantes consonances émergentes s’enfilent
Cerclent le monde, orientent au final l’ultime demeure
La musicalité de l’Homme l’indicible inaudible sibilance.