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Du fond de sa chambre, le jour durant, elle attend
Que s’égrènent les heures, que vire le vent
Un appel, un geste, un regard
Peu importe le signe, il est déjà trop tard
Au bout d’un temps, elle se résigne et se lève
Farfouille des yeux, cherche son précieux clavier
Et refait le numéro tant de fois composé
Du seul lien qu’il lui reste, fruit de sa sève
Un coup, deux coups, trois coups
Où est-elle… que fait-elle?
À quoi bon continuer ces appels
Désorientée, sans repères, elle chancelle
Puis, retourne à sa fenêtre, par lassitude
Reprend son cahier où se cachent les mots
Qu’elle encercle de sa mine, par habitude
Pour y trouver en vain un instant de repos.