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Cuirassé des exils des fonds sonores
Plonge en ses profondeurs
Il y a du noir Il y a du froid
Il n’y a que lui et ses combats
Sans grève, sans ciel, sans horizon
Son cœur livide s’agite, se distend.
Ses magnifiques ports maritimes se vident
Sans ancre ni attache il vrille, attiré vers le fond
Dans sa descente, l’eau défait ses serrements
Lave les dépôts de ses trahisons.
Âme gonflée en fleuve de ses larmes diluent
Ses banquises dérives de ses boniments
En silence, il coule et racle le fond
De ses bombes qui jonchent
Éclate l’obus, le transperce de ses éclats
Immobile meurtri, il renonce à son armure
Lessivé, délivré du jadis
Il emprunte le col le passage hors de l’eau
La remontée amorce sa renaissance
Peau rosée peau plissée, cri primal
Enfant prématuré tel un éphémère
Survole et retourne aussitôt à la mère bleutée.
L’icône ineffable embrasse son prodige
Glorieux, l’ange accueille sa divine conception.
J’adore !!!