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Septembre a pour matrice les vents chauds de l’été.
Septembre a pour tombeau les trombes de l’automne.
Septembre est un titan qui, du sol, veut jouter
Contre le chaud soleil et l’orage qui tonne.
Septembre est amoureux de la Repentigny.
Septembre est un géant qui étreint sa corolle.
Septembre veut trousser la ville et souffle gris
Sur le jupon de feuilles mortes qui s’envole.
Puis, quand Repentigny est nue comme une amante
Septembre tombe et meurt sur ses seins de géante.
Septembre est mort. L’esprit de l’automne est en deuil.
Repentigny invite Octobre aux funérailles.
Il vient avec Novembre, en habit de grisaille.
Et on drape Décembre d’un neigeux linceul.