L’oiseau cardinal en phase avec la nuit
N’attend que la terreur tombe
Dans les marais du monde
Pour l’avaler en bouchée, ces morceaux
Elle le pressent, ce rodeur malfaiteur
Lui tourne même la tête, tente de l’ignorer
Lui ne voit qu’elle, le noir et l’astre en spirale
Bougrement terrifiant, ce tyran trivial
L’envahit un goût de sang, d’amertume, de malheur.
Elle s’imagine à sa merci
Son bec plongeant en elle, s’en délectant
Sa chair tiède n’a aucun remède pour remédier
À moins qu’elle ne mange des fruits mortels à son insu
Dès sa première bectée, il se tétanisera
Toute fière, elle le verra l’implorer et rendre l’âme
Puis elle vomira le poison ainsi que sa terreur.