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Anéanties de chaleur.
Les bambous et les avocatiers font armure à la brise
Les seins mouillés par la bruine des chutes en furie
l’humidité monte
inexorable
Au pied des arbres
l’odeur des fruits pourris
accompagne notre parcours
sans cesse allongé
Guidées par le ranger
la piste est tracée
à la machette.
Apparaissent, cinq petits orteils
bien alignés
l’auriculaire suivant les doigts de patte
Étourdies, les feuilles d’eucalyptus
incitent au sommeil
Derrière le vert profond du feuillage
les yeux clos, un koala se laisse bercer.