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Le pardon pas facile, pas facile du tout
À s’accorder à donner surtout si on a mal
De nos blessures de nos trahisons de nos débordements
Demande parfois de longues réflexions des reculs
Pour avancer aller vers soi vers l’autre.
Le pardon, une délivrance un cadeau
Celui que l’on s’offre pour que l’autre
En retour en fasse autant.
Le pardon le plus pur sans doute celui sans détour en bloc
Placé dans le champ de la conscience
Au champ des pâquerettes blanches intactes
Chacun tient la sienne en témoin l’un près de l’autre
Dise non à la guerre à l’animosité.
Chacun délaisse les arguments, munitions, prétentions
Les quiproquos, les passés désuets acérés
Du moins, sans contredit aide à s’accommoder
Des leçons significatives du jeu de la vie.
Héroïque accessible au libérateur, le chemin du pardon
En monture au galop sur Pégase sans bride mon ami me prête ses ailes.
En sa compagnie, je survole mes terres, ma gadoue, mes plaquebières
Ce fruit du nord aride orange commode succulent
Dans la marmite avec du miel se réchauffe, donne des instants de célébration.
Le mélange de terre détrempée, des plaisirs singuliers de l’enfance
Des décors de neige de boue d’odeur du dégel, les pieds mouillés à jouer,
Mes terres me ramènent à l’essentiel, à l’art, au bois, à la famille à vivre ensemble,
Aventures épiques des quatre saisons, déjeuner à mille lieux du levé aux rêves endormis
Mes terres de lacs, de ruisseaux et de rivières je me délivre, me lave, flotte entre le ciel et l’eau.
Contes imaginaires touffus de valeurs
Quand je prends le temps de tabler sur les merveilleux présents de l’existence
Je ne peux que pardonner pour en conserver tous leurs lustres
Ses éclats qui mirent en moi l’infini patience du pardon
Je suis ce que je veux offrir
La paix comme le vent poursuit léger.
Le pardon est un nuage qui ne nous appartient pas, dans lequel il faut souhaiter que chacun y pénètre pour s’effacer; mais pour ma part, je demande le pardon de ne pas pardonner spontanément quelqu’un qui me veut du mal. Et tout au fond de moi je souhaite qu’on punisse d’une manière ou d’une autre ceux qui tuent par plaisir d’éliminer. Qu’on me pardonne de cet instinct inamovible de mon âme; mais que celui qui me pardonne (de ne pas pardonner) soit tranquille: je ne tuerai pas, ni ne torturerai, ni haïrait à me rendre malade. Je laisserai le soin à celui qui nous a fait de choisir son châtiment pour lui ou elle. Et s’il laisse de son vivant cette personne vieillir et jouir de sa vie, pourquoi devrai-je m’en faire ? Les voies du seigneur son impénétrables.