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Résister, vivre avant de s’en aller
Puisque le corps s’impose impose parle si fort
De ses fractures de sa peau qui se déchire
Et bien d’autres misères meurtrissures qui chamboulent
Quand il n’y a presque plus rien à manger qui tente l’envie
Quand les grains trop délaissés ne pourront redonner
Quand la terre s’assèche malgré la pluie diluvienne
Quand le vent ne contient plus assez d’air
Quand la chaleur ne sent plus la saveur de l’été.
Une dame, dans sa chambre garnie, pense espère sa précieuse visiteuse
Sa venue la garde présente souriante pour sa dévouée prépare ses mots
Sur sa table de nuit trône son livre du moment des objets de son goût
Revêtue de sa robe de nuit de soie capture avec soin chacun des recoins de la vie
Il faut mesurer sans trop se plaindre, conserver l’élégance de l’espérance.
La visiteuse arpente l’immense terrain vert de l’université
Ses jardins elle traverse, s’assoit à l’ombre tiède adossée à la lune
Sous la pergola dans la roseraie la prolonge des bouquets de couleurs
Son regard les hume des yeux, même sans permission se demande et ose
Elle hésite en cueille la plus rouge immense unique tient sur une très fine tige
Quand rendue aux abords du boulevard Laurier se hâte seule ne peut contenir
Les larmes sanglots jaillissent en soirée jour de son anniversaire
Soirée brunante chaude humide la glace sucrée sous le bras café noisette
Glace préférée de celle alitée malade si belle trop belle pour partir
Comme la rose qu’elle lui tendra qu’elle aime tant.
Sa mère sa confidente capteur de rêves, sachant que le ciel l’interpelle
Étire sa gentillesse à manger tard de la crème glacée sertie de bougies
En présence des rires de sa fille, sa petite fille cherche à lui dire ses tendresses
Avant de partir. Bonne fête ma chérie, souffles tes bougies.