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De Virginia Woolf à Nicole Brossard.

En 1983, Nicole Brassard impose sa propre vision au journal intime lu par la femme de théâtre Pol Pelletier. Elle est heureuse de transiter via autrui par des poèmes et des réflexions.

À Cambridge, devant un public universitaire, Virginia Woolf discute le concept d’androgynie. Un mois plus tard, Orlando se vend mieux qu’aucune de ses œuvres. C’était en septembre 1928 (hier en somme).

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Et maintenant

En me réveillant, il me semblait tenir les deux flammes entretenues avec soin dans mon rêve matinal.

«Il est vrai que la lecture fait partie de ma vie, qu’elle me donne du plaisir mais en même temps elle me brûle. De l’intérieur. Comme si, rencontrant ma nostalgie, elle allumait en moi les flammes d’une allégresse insoutenable» (Nicole Brassard, Hier, Éditions Québec Amérique, collection Mains libres, 2001, p. 155.

Tempus fugit. De même, se perdre dans la Promenade au phare c’est se perdre dans la littérature de Woolf, en compagnie de Lily Briscoe ou de Mrs. Ramsay.

Tout personnage longtemps fréquenté devient vite un personnage à clef; il ouvre certaines portes.

Après tout, la vie ne cesse de s’apprendre elle-même, de s’inventer elle-même. Et la poésie est une des formes (puissante) de cet apprentissage ou cette invention.